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العنوان
Samuel Beckett : En attendant Godot :
المؤلف
Moawad, Mohamed Saad Ali.
الموضوع
French literature.
تاريخ النشر
2008.
عدد الصفحات
309 P. :
الفهرس
Only 14 pages are availabe for public view

from 315

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Abstract

Au terme de notre modeste étude, il nous paraît indispensable de cerner les résultats de ce travail, et de récupérer quelques conclusions, soit dans les domaines de linguistique et de traduction, soit dans le domaine littéraire.
Nous pouvons, d’une part, assurer que l’opération traduisante exige beaucoup de connaissances linguistiques et extralinguistiques. Le traducteur doit mettre en tête de ses considérations la fidélité au sens du texte original et au vouloir dire de son auteur afin qu’il puisse trouver les solutions exactes aux problèmes rencontrés pendant son travail de traduire.
De plus, la traduction d’une pièce de théâtre de Samuel Beckett représente un défi et une aventure ; mais elle est sans doute une belle aventure qui nous a invité à déployer plus d’efforts et ainsi à renforcer notre capacité de traduire.
Nous pouvons aussi conclure que la traduction est un acte de communication. Notre traduction d’En attendant Godot s’insère, comme toutes les sortes de traduction, dans la communication dite traductive. À l’intérieur d’une même langue, la communication peut se passer directement entre les interlocuteurs ; on dit alors que c’est une communication unilingue. Quant à la communication traductive, ou la communication bilingue, elle ne peut passer qu’à travers le traducteur qui joue le rôle de médiateur entre l’émetteur principal, l’auteur, et le récepteur final, le destinataire de la traduction. C’est pourquoi, la médiation du traducteur est nécessaire. Nous pouvons conclure que la médiation idéale du traducteur provenant de son idéale comprehension peut aboutir à une idéale expression du sens du message traduit, et par conséquent à une idéale compréhension de la part du lecteur.
”Le Processus de la traduction relève beaucoup plus d’opérations de compréhension et d’expression que de comparaisons entre les langues.”( )
D’autre part, nous pouvons déduire comme conséquence que Beckett a voulu, à travers En attendant Godot, nous décrire les misères humains. L’homme souffre éternellement ; sa souffrance n’a pas de fin. Pozzo, malgré sa richesse, souffre. Son esclave, qui n’a rien, souffre aussi. Les deux clochards, Estragon et Vladimir, souffrent aussi. Tous les hommes sont ainsi égaux devant la souffrance.
À travers cette pièce, nous avons aussi découvert que la vie de l’homme n’est qu’une longue attente. ll n’y a pas d’autres alternatives. L’homme doit attendre jusqu’au moment de la mort. Celle-ci est la seule chose qui peut venir mettre fin à notre longue attente.
Beckett n’a pas déterminé l’identité de ce Godot tant attendu. ll a peut-être voulu nous dire que chacun d’entre nous a son Godot. ll est la chose qui nous pousse à vivre dans ce monde de misères et de malheur. ll est l’espoir qui nous évite le suicide qui est la conséquence de la vie sombre. Chacun de nous peut lier son espoir, ou son Godot, à quelque chose qui est différente de celle des autres. Ensuite, on attend son arrivée. Par exemple, il y a celui qui attend un grand succès dans ses études ; il y a aussi celui qui attend trouver la fille ou l’homme de ses rêves.
Cette attente peut quelquefois être très dure si elle n’aboutit à rien. Quand l’homme passe longtemps à attendre sans conséquence, ça lui fait plus de la peine. S’il perd l’espoir, il n’aime plus la vie et cherche la mort pour se reposer.
Quant à nos deux clochards, ils ont pu nous citer le bon exemple dans leur attente ; ils n’ont jamais perdu l’espoir. Chaque fois que Godot leur annonce, par son messager, qu’il ne viendra pas ce soir-là mais sûrement le lendemain, ils décident de partir pour revenir attendre le lendemain. Peut-être Beckett a-t-il voulu que nous soyons, comme ses clochards, capables d’attendre sans cesse, et d’endurer les maux de notre ère.
Le pessimisme et le scepticisme caractérisent la pièce. Tous les personnages souffrent, mais Beckett essaie de tourner cette souffrance au comique. ll met ainsi le tragique en dérision. ll est vrai que cette pièce est ”une parodie du théâtre, dans laquelle le tragique lui-mâme se met en scène pour mieux se mettre en dérision.” ( )
On peut dire qu’En attendant Godot est un genre particulier des pièces de théâtre auquel les spectateurs ne s’habituent pas et ils y assistent le moins souvent. ll incite le lecteur ou le spectateur à bien réfléchir sur le sort des personnages.
À la fin de notre modeste étude, il nous reste à dire que le lecteur et le spectateur arabes doivent lire et assister à ces telles œuvres dramatiques. À notre tour, nous avons essayé de leur donner une traduction fidèle autant que possible d’une pièce clé de ce théâtre. Nous trouvons que les metteurs en scène et les acteurs arabes doivent, à leur tour, accorder un plus grand intérêt à les jouer afin de les faire connaître au public arabe. On ne peut donc pas laisser passer cette chance sans adresser une prière aux responsables des théâtres arabes de se préoccuper à jouer ce genre de pièces, notamment En attendant Godot, sur les scènes arabes, au lieu de se ruer totalement sur les pièces comiques.