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العنوان
LA SECONDE GUERRE MONDIALE ET LES
ARMES CÉRÉBRALES DES INTELLECTUELS
FRANÇAIS
المؤلف
Mohamed Nagui Daoud,Riham
هيئة الاعداد
باحث / Riham Mohamed Nagui Daoud
مشرف / Tamara Omar Bassim
الموضوع
Aragon poète de la Résistance-
تاريخ النشر
2009
عدد الصفحات
191.p:
اللغة
الفرنسية
الدرجة
ماجستير
التخصص
التاريخ
تاريخ الإجازة
23/2/2009
مكان الإجازة
جامعة عين شمس - كلية الآداب - ARAGON ET CELINE
الفهرس
Only 14 pages are availabe for public view

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Abstract

Le premier chapitre, est axé sur la Renaissance de la poésie et la
place principale qu’occupe celle de Louis Aragon (1897 -1982).
Notre intérêt pivote autour d’Aragon, dès la date du pacte Germanosoviétique
de non-agression d’août 1939. C’est une date qui forme, pour
 
lui, un virage aigu et l’oblige à changer de position avec l’ébranlement
de son idéologie communiste.
Thorez, un camarade et chef du Parti Communiste Français, confie à
Aragon, en 1933, la revue Commune. Il partagera avec Paul Nizan la
direction de cette revue qui deviendra leur outil pour mobiliser les
intellectuels antifascistes.
Aragon est, à cette époque le chef d’orchestre des relations entre les
intellectuels de gauche et le Parti Communiste Français (PCF).
L’influence de l’URSS est incontestable sur le poète Aragon. C’est à
Moscou qu’il contacte, pendant l’été 34, les milieux littéraires de
Moscou dont Elsa Triolet et Lili Brik qui lui en ouvrent les portes.
Aragon, passe alors à la clandestinité littéraire, devenue impérative
pour un Communiste engagé pendant cette drôle de guerre qui donnera
les poèmes du Crève-coeur, publiés par la Nouvelle Revue Française
(NRF) dès décembre 1939. C’est une oeuvre entièrement inspirée de la
guerre, l’exode et l’armistice de 1940.
Le public reçoit étrangement le Crève-coeur, en l’assimilant, au début de
la guerre, à un ralliement des communistes dispersés, et après la défaite,
à un refus de celle-ci et à un appel à la résistance. Aragon guidera
personnellement le public à la lecture de ce recueil comme il souhaite.
A partir du mois d’avril 1940, Aragon fait preuve d’une fécondité
littéraire exceptionnelle. Il publie Poètes Casqués où il est inspiré de la
 
technique de la versification d’Apollinaire qui, pour lui, est le poète qui
parle de la guerre sans le montrer.
Si on lit ces poèmes comme un appel à la résistance, il faudra en
prendre le bel exemple dans « les Lilas et les Roses » paru au Figaro en
septembre 1940. Ce poème fait partie d’une série publiée dans les petites
revues dans cette année et celles suivantes pour des poètes qui
cherchaient à passer leur contribution littéraire à la résistance. Drieu
La Rochelle, qui opte pour les Allemands, dénonce en 1941 « tous ces
appels à demi-mot qu’Aragon répand dans les revues littéraires
et poétiques cousues de fil rouge pour la résistance ».
Aragon répond à cette dénonciation par le poème « Plus belle que les
larmes ».
Mais l’élément le plus important de la résistance littéraire est l’appel
aux écrivains pour passer à l’acte. Il faut donc inventer des procédés
littéraires capables d’imposer cet appel. C’est le cas du Crève-coeur
et des Yeux d’Elsa.
Aragon devient alors l’axe de toute une organisation. Il tentera de
porter le rôle de la voix de la vie littéraire auprès du Parti et celle du
Parti auprès des écrivains. La vie clandestine lui impose des
pseudonymes et sera, pendant la guerre, Aragon, mais aussi François
La Colère, Blaise d’Ambérieux, Arnaud de Saint-Roman et « le Témoin
des martyrs ».
Il gardera le pseudonyme, après la Libération, le seul pseudonyme
d’Aragon qui lui vaudra la gloire nationale puisqu’il sera le symbole de
 
la Résistance littéraire et passera ainsi au premier rang des hommes de
Lettres. C’est      
  .
Aragon trouve, avec la poésie de la guerre, l’expression littéraire de son
engagement politique, avec un ton et une forme doublement politique
et littéraire. C’est la poésie de la nation.
Il ouvre la nouvelle collection « Poètes d’aujourd’hui » et s’inscrit dans
l’histoire littéraire.
Dans « la Rime en 40 » Aragon affirme que « nous sommes à la veille
d’une période aussi riche et aussi neuve que le fût l’ère romantique », en
une sorte de retour à la référence des militants communistes des poètes
du XIX siècle. Leur modèle est le grand Victor Hugo (Avez-vous lu
Victor Hugo ?, Éditeurs Français Réunis, 1952 ; et Hugo poète réaliste,
Éditions sociales, 1952).
Après 1944, les institutions de la Résistance littéraire: le Comité
National des Écrivains et les Lettres Françaises, vont durer et seront
contrôlées par Aragon qui y jouera un rôle clé pour poursuivre son rôle
de Maître-poète de la résistance.
La guerre est donc l’occasion qu’Aragon a su saisir et maîtriser pour
mener cette forme de résistance littéraire qui lui vaut un triomphe sans
exemple en le plaçant au premier rang des poètes engagés qui gardent
encore le prestige de cette gloire.
 
Le deuxième chapitre et dernier chapitre, consacré aux romans
des années 40-45, jettera principalement la lumière sur Louis-
Ferdinand Destouches alias Loui-Ferdinand Céline (1894-1961), un des
auteurs qui marque cette époque par cette audace sans exemple qui
suscite encore la polémique.
”Mort à Crédit”, deuxième roman publié en 1936, quatre ans après le
premier qui lui avait valu la célébrité ”Voyage au Bout de la Nuit”
(1932), a frappé de plein fouet le milieu critique français. Le roman
prépare déjà le chemin à un écrivain qui va, lors de la seconde guerre
mondiale, fustiger la société, l’homme et la politique défaillante qui a
conduit à cette déchéance humaine de guerre.
” J’aime mieux raconter des histoires. J’en raconterai de telles qu’ils
reviendront après pour me tuer des quatre coins du monde”, dira Céline à
la fin de son roman. Tuer, pour lui, est le destin des hommes qui disent
la vérité.
”Mort à Crédit” contient toute la détresse de l’homme. C’est le coup
d’alarme qui prépare la guerre. La première guerre mondiale a
fortement marqué Céline. Il est désormais incapable de faire confiance
en cet homme ”cannibale” qui ne sait déguster que la chair humaine en
se prétendant ”civilisé”. C’est l’angoisse devant cette vérité atroce qui
sera l’étendard toujours hissé par Céline. Trois ans à peine sont venus
certifier et ratifier ce document ”Mort à Crédit” écrit dans la colère
et l’indignation.


Mais le drame de la première guerre mondiale vécue par Céline l’a
placé devant sa propre peur d’une récidive humaine. Si nous
considérons Céline comme une figure de l’époque de la deuxième guerre
mondiale, il faudra dépasser la dimension de militarisme et jeter un
coup d’oeil sur l’autre aspect de la guerre qui a obligé certains
intellectuels à se battre ”autrement”. Louis-Ferdidand Céline est en
quelques sortes le mauvais présage de cette guerre ”le coup d’alarme”.